Les textes sur l'immunité concernent la responsabilité pénale du chef de l'Etat.
Cette question suppose dont que le chef de l'Etat aurait commis une faute pénale pendant son mariage justifiant la demande de divorce par sa femme.
Le divorce pour faute a été restreint et n'est aujourd'hui désormais possible que pour des faits de violence.
Or, j'ai appris par un journaliste que Sarkozy portait des coups sur sa femme.
Ceci pourrait justifier, si c'était avéré, un divorce pour faute à l'encontre de Sarkozy.
Son immunité pénale y fait elle obstacle ?
C'est toute la question.
Je pense que cette immunité ne concerne que des faits commis dans l'exercice de sa fonction.
Pour tous les actes commis dans la sphère privée, le président redevient un justiciable lambda et peut être convoqué devant un juge.
D'ailleurs, c'est en tant que Monsieur Sarkozy mari de Cécilia qu'il viendra se présenter devant le juge et non en tant que M. Sarkozy, président de la République. Donc l'immunité ne joue pas.
De même que pour des faits graves comme un meurtre. L'immunité ne le couvre pas dans ces cas bien sûr.
En revanche, je crois qu'une juridiction spéciale est seule habilitée à le juger.......mais à vérifier. Pas pour tous les cas je crois (Haute Cour de Justice pour des faits de haute trahison. Pour tous les autres faits qui relèvent de la sphère privée, juridiction de droit commun).
Je suis d'accord pour dire que cette affaire est privée et n'a pas à rentrer en ligne de compte dans le débat politique ou social. Mais c'est Sarkozy qui a lui même instrumentalisé son couple et donné à sa femme un rôle politique (infirmières bulgares en Lybie récemment). Il est bien normal que les gens s'y intéressent a minima.
Après, je suis d'accord pour dire que les enjeux socio-éco de la France ne se trouvent pas là.
A chacun de faire la part des choses.